espace kugler - espace d'exposition
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Logique de la décontextualisation
Jérémy Chevalier


Vernissage le vendredi 16 janvier 2009 à 19h, dès 19h30, lecture et conférence

Exposition du jeudi 16 janvier 2009 au samedi 7 février 2009 avec finissage le samedi 7 février 2009 dès 17h : Interprétation des partitions de cd rayés par des musiciens, Paul Courlet, Guillaume Fernez et Jérémy Chevalier.

Ouvert les jeudis - vendredis et samedis de 14h à 17h et sur rendez-vous : contact@espacekugler.ch



Les groupes de musique sont enregistrés dans des studios. A la différence d'un cd live, le but de l'enregistrement studio est d'avoir un son neutre, dénuer de contexte social. Cette neutralisation de l'espace de représentation a pour but que le son puisse être recontextualisé dans l'espace d'écoute, comme si le groupe venait jouer chez soi. Lorsque je regarde un cd audio, je vois des bits, des 0 et des 1. Cette suite de nombres donne lieu à une partition qui peut être jouée par un lecteur de cd. On peut considérer cette partition comme l'archive d'un son qui est généré par l'enregistrement. La notion d'archive renvoie à la fois à la notion de commencement et de commandement. Dès lors que se passe-t-il quand le disque saute? Manque t'elle à son devoir d'autorité lorsque l'archive est corrompue? Puis-je envisager qu'un disque rayé serait le meilleur moyen de recontextualiser l'espace « enregistré » en espace « disque », et ainsi, de le considérer comme potentiel objet de critique spectaculaire? Voilà de quoi parle cette exposition.


Performance, Ich Will

Etant guitariste d'origine et passionné de musique rock, je m'intéresse dans ma recherche plastique au rock comme expression d'une jeunesse en émancipation, et comme faisant partie du système de l'industrie spectaculaire. Tout ceci ma poussé à étudier la pensée 68 et la critique du spectacle et plus particulièrement de son espace scénique. A l'image de Guy Debord, je conçois le spectacle comme « les pratiques mises en place par le capitalisme pour dominer la vie par la marchandise, une idéologie économique, imposée aux sens et à la conscience de tous, via une sphère de manifestations audio-visuelles, bureaucratiques, politiques et économiques solidaires ». Le spectacle est donc lié à la consommation et s'incarne dans ce que j'appelle la représentation. Pour moi, la représentation est la répétition d'un modèle véhiculé et glorifié par l'industrie culturelle, elle peut être multipliée à l'infini, elle est décontextualisée et donc perd tout son sens et par conséquent son effet.


Silence

 

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