espace kugler - espace d'exposition
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Sloane : « Le retour de la nuit des lycanthropes »

 

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Installation réunissant des dessins grands formats de plans fixes de films sous-titrés, une fresque murale situant l’espace d’exposition dans une cabane de trappeur et des éléments divers faisant référence à la dualité Homme/Animal et à son attachement à la nature.

Le soir de l’ouverture aura lieu une lecture d’extraits de textes littéraires, qui accompagnera les visiteurs dans leur parcours ; lecture faite par les comédiens Stéfanie Günther et Olivier Lafrance.

Un week-end viril à la recherche de l’aventure et de la nature profonde ; une guitare, 2 canoës et un arc ; bivouac et confidences… Quand soudain, surgit un banjo trépidant et démarre alors une chasse à l’homme de la ville, lequel n’a plus qu’à tenter de survivre et à faire connaissance avec son autre lui-même.

Une guerre officielle au Viet-Nam , une guerre personnelle menée par le colonel Krtz ; un conflit d’idées sur ce qu’est l’obscénité dans notre société; la frontière entre une horreur hypocrite et une horreur…pure?

Partout un besoin de vérité absolue, même si elle sent le sang bouillonnant et le meurtre. Un besoin impérieux d’instinct et de sensations extrêmes Distinction mouvante entre les 2 mots : animal et social.

Depuis toujours et partout, l’Homme a personnifié ce qui lui est le plus effrayant et angoissant: son côté sombre, sa part dite «animale» faite d’instinct, de réflexe et de violence; le truc qui vient du bide.

Le fameux loup-garou ou lycanthrope qu’on retrouve sous différentes latitudes (chacal-garou, ours-garou, requin-garou…), la sorcière qui, bonne ou mauvaise, représente l’irrationnel menaçant, les figures divines mi-humaines, mi-animales symbolisant cette dualité, ce pouvoir latent.

Aujourd’hui, on essaie de rechercher des sensations sauvages et pures, on aimerait «se sentir vivre», pas juste suivre des règles de la naissance à la mort. Se sentir vivre, ça implique une notion de risque, un enjeu, tout perdre ou tout gagner, c’est «l’amérique» et son vieux mythe.

En fait non, c’est le contraire, c’est le cauchemar américain. Mais ce que c’est n’a pas d’importance !

Tout plutôt que de vivre entre un agenda et des factures, tout pour échapper au contrôle et à la sécurité ! Même si ça fait mal ou peur…

Les lettres administratives s’amoncellent, les téléphones à donner aussi, les rendez-vous qui renaissent de leurs cendres en un cycle infernal. De quoi sentir du poil pousser sur tout le corps, les ongles s’allonger en pics noueux et le long cri de la bête prendre son élan au fond des poumons et du ventre !

Se sentir piégés de la sorte, alors qu’on voudrait seulement galoper dans une plaine avec juste un arc en bandoulière, Wouhouou ! Ou seulement sentir que la seule pression c’est de trouver à manger et survivre, rien d’autre.

 

 

// se faire une toile ou se prendre dedans //

 

Mes projets et pièces sont tous construits autour de mon intérêt pour le cinéma et les histoires.

 

image : Madone des causes perdues, respect à l’écrivain Paco Ignacio Taibo II, Centre d’Art en Ile, 2004

 

Il arrive que ce lien soit discret ou parfois complètement évident, mais il est toujours existant. J’entretiens, comme beaucoup de monde, une relation très forte avec les images et ce qu’elles racontent ; qu’elles soient sur écran, peintes, dessinées ou mentales.

Ce qui me fascine et m’impressionne, réside dans cette capacité qu’ont certaines personnes à savoir narrer et construire une histoire…

Et ce qui me surprend encore plus, c’est de penser que toute notre civilisation est basée sur les récits et constructions narratives (l’Histoire) mis au point durant des siècles et des siècles et que cela continue encore à travers ces constructions d’univers que sont les livres, la télévision, le cinéma, les jeux vidéos ou les jeux de rôle.

Nos esprits d’êtres humains se nourrissent de récits et ont besoin d’en créer, et les histoires s’emmêlent avec la vie; elles l’influencent, l’enrichissent, en découlent aussi.

Seulement parfois, on vit une histoire pour de vrai, ou alors la réalité perd toute sa substance pour finir par sombrer dans le récit ; c’est là que les points de repère se désagrègent et qu’on peut alors apercevoir, avec le recul nécessaire, à quoi ressemble vraiment notre monde.

Sloane Huguenin

slorangers@yahoo.fr

Epique combat II, présenté au Centre d’art contemporain à Genève, lauréat de la bourse Berthoud, 2003.

Biographie

Formation

Expositions collectives récentes

Prix et distinctions

Edition

Affiches

1 des 4 stickers réunis sous le titre de Brainscan, collés dans l’espace publique, 2002

Affiche du projet Epique combat, projections de films en plein air à Bellevue, 2003.

Couverture du fanzine I’m making monsters for my friends, A3, impressions couleurs et sérigraphie, 2001.

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